LA GUINÉE

Vies perdues à la suite de l’épidémie d'Ebola entre 2014 et 2016. (CDC, 2016)

%

des filles sont mariées avant l'âge de 18 ans et 21 % avant l'âge de 15 ans. (UNICEF, 2017)

%

des enfants en âge de fréquenter l'école primaire (de 7 à 14 ans) ne sont pas scolarisés et 49 % des jeunes âgés de 15 à 24 ans n'ont pas reçu d'éducation formelle. (EPDC, 2014)

La vie de nombreux enfants dans la Guinée post-Ebola continue d’être extrêmement difficile. A Conakry, les jeunes qui suivent le programme MindLeaps n’ont pas accès aux besoins essentiels comme l’éducation, la nourriture ou l’hygiène. Ils risquent d’être victime d’abus sexuel, de traffic humain et de famine, tout en faisant face quotidiennement à de graves risques pour leur santé. Après Ebola, le nombre d’enfants non scolarisés est passé de 381 963 en 2014 à 425 413 en 2016. Cela a été aggravé par la pandémie de COVID-19. Parmi les nombreux effets à long terme sur les enfants d’âge scolaire, des rapports ont montré que dans le monde, jusqu’à 24 millions d’enfants supplémentaires abandonneront définitivement l’école en raison de l’interruption de l’éducation du COVID-19 (UNICEF, 2020), ajoutant au 258 millions actuellement non scolarisés.

Le centre MindLeaps de Conakry

MindLeaps a commencé à travailler en Guinée en 2011 grâce à des partenariats avec d’autres organisations, et en 2017 a ouvert son propre centre dans la capitale Conakry, offrant un espace permanent et sécurisé pour poursuivre ses programmes complets de danse et d’éducation. Le centre a accueilli 44 enfants qui vivaient auparavant dans la rue ou avaient échappé à la prostitution. Et maintenant en 2020, il y a plus de 200 enfants au Centre MindLeaps.

Les 10 membres du personnel guinéens du Centre MindLeaps utilisent l’approche en trois phases qui a été mise en place avec succès au Rwanda. Les enfants viennent au centre pour assister à un « cours de danse amusant », mais ils participent en fait à un programme kinesthésique soigneusement structuré qui cible les compétences d’apprentissage indispensables les préparant à entrer à l’école ou à suivre une formation professionnelle. Le programme développe la capacité à se concentrer, à mémoriser et à utiliser le langage, tout en développant aussi le travail en équipe, la discipline, le courage, la créativité et l’estime de soi.

Les cours de danse sont accompagnés de cours d’anglais, de distribution de repas et d’un programme sanitaire. Les enfants qui se sont adaptés à cet environnement d’apprentissage structuré et qui ont acquis des compétences cognitives essentielles sont parrainés pour suivre des programmes de formation scolaire ou professionnelle.

Notre nouveau centre

En 2023, MindLeaps a ouvert un nouveau centre pour les arts et l’éducation à Nongo, Conakry. La planification du projet de construction a été menée par le directeur du pays, Martin Mamadouno, et par la responsable financière, Aissatou Diallo. Le centre de 3 500 m2 abrite le siège de MindLeaps Guinée, deux studios principaux de danse, trois salles de classe pour les cours d’anglais et de français, et une cafétéria pour nourrir 160 enfants par jour. Le centre dispose de toilettes et de vestiaires pour les garçons et les filles. En partenariat avec la Fondation Orange existe aussi la Maison Digitale (le laboratoire des rêves numériques des femmes), qui fournit un accès crucial aux technologies pour les femmes plus âgées de la communauté. Globalement, cette nouvelle structure sert de centre communautaire et de cœur des opérations pour MindLeaps en Afrique. 

L’artiste de Broadway Apollo Levine rejoindra l’ambassadeur américain Fitrell lors d’une grande célébration communautaire à l’occasion de l’inauguration du centre de MindLeaps à Nongo, Conakry, le samedi 25 février. La cérémonie célèbrera le pouvoir des arts dans la création d’opportunités pour la jeunesse et mettra en avant les plans pour des partenariats renforcés entre les États-Unis et la Guinée en matière d’éducation, d’opportunités artistiques et de voyage

L’histoire d’Abdoulaye

Abdoulaye, 10 ans, vivait avec sa belle-mère à Conakry, en Guinée. Il a dû abandonner l’école primaire parce que sa famille ne pouvait pas continuer à payer ses études. Abdoulaye a cinq frères et sœurs et, comme beaucoup d’autres enfants en Guinée, il est livré à lui-même à un très jeune âge et essaye tant bien que mal de se débrouiller tout seul. 

Lorsqu’il rejoint MindLeaps, Abdoulaye se découvre une passion pour la danse et devient rapidement l’un de nos meilleurs élèves. Il s’épanouit et devient le leader de sa classe. Il assimile tous les termes et les mouvements et peut rapidement mener seul l’échauffement de 45 minutes. Positionné devant et au milieu de la classe, il écoute et comprend chaque correction donnée durant le cours. Ses capacités de mémorisation ont énormément augmenté. Il pouvait regarder une autre classe faire une chorégraphie de cinq minutes, et le lendemain, se souvenait de tout ce qu’il avait vu et  était capable de l’exécuter devant tout le monde. Abdoulaye est affectueusement surnommé « petit garçon » en raison de sa petite taille, mais il a énormément d’assurance.

En août 2019, Abdoulaye termine le programme Danse et données et est parrainé par MindLeaps pour réintégrer le système éducatif traditionnel. Son expérience avec MindLeaps et son retour à l’école ont  déclenché en lui le rêve de devenir médecin. Abdoulaye veut pouvoir aider sa famille et sa communauté en cas de maladie, et il connait maintenant la voie à suivre.

SOUTIEN
PÉDAGOGIQUE

SEXUEL &
LA SANTÉ REPRODUCTIVE

IT
CENTER

VIRTUEL
ACADÉMIE

NUTRITION &
SANTÉ

Subvention Julia Taft 

Créé en 2000, le fonds Julia Taft de l’ambassade américaine délivre chaque année des subventions dans l’objectif de combler les lacunes dans l’aide aux réfugiés, en donnant des fonds aux organisations caritatives locales pour des projets à impact rapide. 

En 2022, MindLeaps a reçu sa seconde subvention du fonds Julia Taft en Guinée et a lancé une nouvelle session de l’Académie virtuelle. Trente réfugiés et jeunes guinéens se sont inscrits aux cours qui couvrent six sujets : l’alphabétisation numérique, l’entrepreneuriat d’entreprise, la communication, la gestion de projet et de budget, le développement de l’enfant et l’inclusivité.

Les participants feront des présentations d’entreprise sur Zoom lors du cours sur l’entreprenariat d’entreprise. Les dix jeunes proposant les projets les plus prometteurs se verront attribuer une subvention de 500 $ chacun pour lancer leur entreprise, une étape importante pour améliorer leurs moyens de subsistance.